
Nous vous invitons pour le Grand Débat, le mardi 5 février 2019, à 20h30, Salle des 1000 Clubs à Gourgan.
Comment faire vivre la démocratie participative ? Quelle implication du citoyen ?
Venez nombreux !
Nous vous invitons pour le Grand Débat, le mardi 5 février 2019, à 20h30, Salle des 1000 Clubs à Gourgan.
Comment faire vivre la démocratie participative ? Quelle implication du citoyen ?
Venez nombreux !
aura lieu le mardi 5 février à 20h30 à la salle des 1000 clubs de la maison de quartier de Gourgan Bd de Lattre de Tassigny.
Suite à l’enquête réalisée par le Collectif Citoyen du Grand Rodez sur le quartier du Faubourg, une réunion publique, le 13 Septembre 2017, a permis aux habitants de faire part de leurs préoccupations concernant la vie du quartier.
Nous portons l’accent aujourd’hui sur leur expression concernant les aménagements du quartier, avec deux problématiques majeures : les nuisances liées aux voitures et camions et la nécessité de veiller à la qualité de vie.
La circulation et le stationnement avaient déjà été identifiés comme un problème majeur il y a 10 ans par la CLCV, sans aucune réponse adaptée depuis.
De par sa position comme cœur d’agglomération, le Faubourg vit un trafic incessant de livraisons, de personnes qui viennent travailler, d’usagers des services et commerces du « piton ».
La place du Sacré Cœur est devenue une sorte de parking relais, les rues voient leurs places de stationnement bloquées à la journée.
Les commerces riverains souffrent de la difficulté pour leurs clients à s’arrêter. L’ensemble des habitants font état d’un stress constant pour circuler à pieds ou à vélo, pour traverser les rues. A ces nuisances s’ajoutent la pollution de l’air et le bruit, notamment au carrefour St Cyrice.
Les journaux parlent de l’arrivée de 800 étudiants supplémentaires dans le futur pôle universitaire, de l’implantation de la maison de santé sur la Place du Sacré Cœur. Le bruit court que la maison de retraite serait reconstruite ailleurs et que les locaux seraient transformés en logements étudiants… Ces aménagements inquiètent: ils vont occasionner des va et vient permanents, des problèmes supplémentaires de stationnement. La Mairie a-t-elle envisagé des solutions pour palier à ces nuisances ?
La suppression annoncée de la terrasse d’un restaurant pour récupérer deux places de stationnement ne peut pas constituer une réponse au problème !
Cette circulation intense donne le sentiment qu’elle emporte la vie du quartier avec elle. Il est d’autant plus nécessaire de prévoir des espaces conviviaux pour se rencontrer et conserver un cœur à ce quartier.
Les habitants s’inquiètent du devenir de la place du Sacré Cœur, de leur square ensoleillé et du marché. Quel devenir si la maison de santé vient se loger comme une verrue sur la place, réduire et fermer cet espace privilégié ?
Ils sont stupéfaits que des frais aient été engagés pour effectuer des fouilles sur un cimetière dont tout le monde connaissait l’existence.
D’autres espaces verts existent: le square Buanton pourrait être agrandi et mieux équipé, la voie verte entre l’église et la rue du Vallon pourrait être aménagée. Un jardin est prévu au fond de la rue Béteille, avec une forte attente que son aménagement facilite la qualité de vie des riverains.
Suite à ces échanges, ont émergé un certain nombre de propositions :
Les habitants s’interrogent sur la crédibilité des projets municipaux ou d’agglomération qu’ils apprennent par la presse et qui varient fréquemment.
Ils expriment leur besoin de concertation en amont des décisions.
Le Collectif Citoyen du Grand Rodez soutient ces propositions. La prise en compte des besoins et de l’expertise des habitants est un gage de réussite pour l’aménagement des quartiers. Pour nous, c’est cela une vraie pratique de la démocratie participative. De plus, nous sommes convaincus que l’évolution des quartiers ne peut se concevoir au coup par coup, mais dans le cadre d’une vision d’ensemble de l’aménagement de la ville.
* (N.B.: lien Laisser un commentaire sous le titre de l’article)
A longueur de colonnes ou de débats télévisés, on s’étonne de l’obstination des Gilets jaunes à rester dans la rue et de leur peu d’empressement à nommer des délégués pour « investir les instances démocratiques ». Cet étonnement me surprend et je voudrais partager avec vous une expérience. Il y a presque 5 ans, quelques amis inquiets de l’évolution de notre société et de nos institutions ont créé un Collectif Citoyen pour penser ce que pourrait être une politique éthique, adaptée aux besoins d’aujourd’hui et respectueuse de ses administrés.
Les partis politiques existants, enfermés dans leurs logiques internes de fonctionnement et de pouvoirs ne laissaient plus de place à la créativité et à la parole citoyenne : ils ont choisi de s’ en affranchir.
Nous avons construit un modèle qui vaut ce qu’il vaut, mais qui est le fruit de nombreux échanges et concertations. Beaucoup de thèmes d’aujourd’hui étaient déjà là : s’appuyer sur la démocratie participative, des élus plus proches du peuple par le non cumul des mandats, placer les conditions de vie quotidienne au centre des politiques, soigner les circuits courts, le développement durable… L’action locale paraissant plus à notre portée, nous avons choisi de présenter une liste à Rodez aux municipales de 2014 (campagne financée sur nos propres fonds).
Nous avons organisé plusieurs débats pour soutenir ces idées : 16 °/° des Ruthénois nous ont suivis et fait confiance : trois représentants de la liste Rodez Citoyen ont été élus.
Mais que croyez vous que font les institutions en place face aux idées qu’elles considèrent comme minoritaires ?
Elles « récupèrent » : elles créent des instances de démocratie si peu participatives que plus personne ne souhaite y venir, par exemple. Elles disqualifient les demandes des élus minoritaires ou les ignorent. «C’est nous qui avons été élus, c’est nous qui décidons» peut on entendre à titre de justification (!) Rappelons qu’il y a peu, les Français ont répondu non à un référendum sur un traité européen avec les résultats que l’on sait.
Alors, au regard de ces pratiques, rien d’étonnant à ce que les Gilets jaunes mettent en doute les nouvelles dispositions à l’ouverture de notre classe politique et s’obstinent à penser que seul le rapport de force peut l’empêcher de rester sourde…
Pour autant, nous n’avons rien à gagner au chaos et même difficile, la voie démocratique est quand même la moins coûteuse. Donc, j’espère côtoyer lors des débats futurs tous ces nouveaux citoyens engagés prêts à faire ce qu’il faut pour reprendre leur destin en main : faisons nous entendre ! Et si décidément les conditions de débat qu’on nous offre nous paraissent biaisées, nous en créerons d’autres.
Danielle Roger.